Cabourg, une escapade normande sur les traces de Marcel Proust
Par Céline B. pour BU
À deux heures de Paris, Cabourg est, à l'instar de Deauville, l'une des destinations favorites des franciliens pour s'échapper du tumulte citadin le temps d'une journée ou d'un week-end. Station balnéaire du Calvados, la ville demeure le lieu de villégiature préféré de Marcel Proust qui aimait séjourner dans son Grand Hôtel. Face à lui, la promenade qui longe la mer porte désormais le nom de l'auteur.

Le refuge de Marcel Proust
À partir de 1825, alors que Cabourg n'est encore qu'un petit village, les curistes se pressent pour venir soigner la moindre de leurs affections aux bains de mer. Il faut toutefois attendre 1854 pour que l'homme d'affaires Henri Durand Morimbau ne décide d'urbaniser la ville grâce au soutien de l'architecte Paul Leroux. Chargé d'en dessiner le plan, ce dernier lui donne ses contours actuels de théâtre gréco-romain. Un an plus tard, le 15 août 1855, la station balnéaire est finalement inaugurée.
Dès l'âge de dix ans, Marcel Proust découvre Cabourg lorsque sa grand-mère l'emmène en bord de mer afin de guérir un asthme persistant. Pour l'auteur, c'est le coup de foudre : l'endroit devient son refuge, un lieu de calme et de repos où il loge régulièrement dans la chambre 414 au quatrième étage de l'hôtel. De 1907 à 1914, il passe plusieurs étés là-bas entre d'intenses sessions d'écriture d'À la recherche du temps perdu. Son amour pour Cabourg est tel qu'il la transforme en ville imaginaire dans l’œuvre de sa vie : un coin nommé Balbec sur la Côte Fleurie à qui il attribue une place prépondérante dans chaque texte.

La renommée intacte d'un cadre romantique
Fidèle à cette influence, le Cercle Littéraire Proustien de Cabourg-Balbec décerne tous les deux ans le prix de la Madeleine d'or depuis 2001. Cette récompense vient sacrer une œuvre en français s'attachant à l'étude du travail de Marcel Proust. Toujours dans le secteur culturel, la ville est également le siège du Festival du film romantique, fondé en 1983 par Gonzague Saint Bris, qui remet des Swann d'or à des longs-métrages sur le sentiment amoureux.
