top of page

John Williams – Les bandes originales de sa carrière

Par Céline B. pour BU


52 fois nommé aux Oscars (!), John Williams fait partie d'un patrimoine de compositeurs importants ayant longuement accompagné plusieurs générations grâce à des bandes originales intemporelles. Auteur des thèmes mythiques de sagas telles que Star Wars, Indiana Jones ou Harry Potter, ses mélodies ont largement contribué au succès de ces œuvres devenues populaires et reconnues. Retour sur quelques-unes des pièces fondatrices de sa légende.



Une collaboration prolifique avec Steven Spielberg


En 1972, John Williams reçoit son premier Oscar pour Un violon sur le toit de Norman Jewison. Déjà admiratif de son travail, Steven Spielberg veut à tout prix le rencontrer pour évoquer une collaboration. L'histoire raconte que le réalisateur l'invita dans un restaurant de Beverly Hills où le musicien fut impressionné par son hôte, passant le repas à chantonner une grande partie de ses mélodies méconnues. Ce soir-là, c'est une relation de confiance et d'alchimie qui démarre pour plus de cinq décennies.


Après un coup d'essai, pour Sugarland Express, en 1974, l'alliance des deux complices fait ses preuves dès le thème inoubliable de Jaws (Les Dents de la Mer), un an plus tard. Le pari était pourtant loin d'être gagné : alors que Spielberg souhaite une musique douce afin de tempérer les scènes violentes, John Williams lui propose une variante dynamique. Autour de deux notes, un Mi et un Fa, répétées en leitmotiv, l'artiste imagine susciter l'effroi dans l'esprit des spectateurs. Bien que le cinéaste semble sceptique sur cette idée, il finit par accepter et offre, sans le savoir, son deuxième Oscar au compositeur.



Les deux hommes n'arrêteront jamais de travailler ensemble, si bien que Steven Spielberg ne réalisera « que » cinq films sans la présence de son acolyte. Les Aventuriers de l'Arche Perdue, E.T. L'extraterrestre, La Liste de Schindler … John Williams sait comment apporter sa plus-value au cinéma de Spielberg sans surjouer l'émotion, ni la constance de ses mélodies. Au contraire, il connaît les ressorts, les angles à privilégier pour créer des souvenirs et s'ancrer dans les mémoires.



Le succès de Star Wars


Au moment du premier épisode de Star Wars - Un Nouvel Espoir, George Lucas hésite sur le chemin musical à emprunter. Fortement influencé par 2001, l'Odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick, il décide, au départ, d'alterner séquences muettes et morceaux de musique classique. Mais Steven Spielberg lui conseille de faire appel à John Williams qui, l'ignorant à cette heure, engendre une œuvre majeure de l'histoire du cinéma, une plongée solennelle dans cette galaxie lointaine qui entre dans l'imaginaire collectif. Le compositeur s'adapte à toutes les attentes de George Lucas en y ajoutant sa marque de fabrique : il s'inspire de Tchaïkovski, de Felix Mendelssohn ou encore de Richard Wagner pour créer un mélange hétérogène et indémodable. À ce jour, la musique de Star Wars reste la meilleure vente de bande originale de tous les temps.



Un compositeur infatigable et touche-à-tout


Avec une à deux bandes originales créées par année depuis 1958, les œuvres de John Williams ont traversé les époques et les générations. Si l'on retient grandement son amitié avec Steven Spielberg ou la légende Star Wars, il ne faut pas oublier ses collaborations avec Brian de Palma (Furie, 1978), Oliver Stone (Né un 4 juillet, JFK, Nixon) ou encore Chris Colombus (Maman, j'ai raté l'avion).


Il retrouve, d'ailleurs, ce dernier, en 2001, en prenant part à l'une des nouvelles sagas phares adaptées de la littérature jeunesse, Harry Potter. Il participe aux trois premiers films et compose notamment Hedwig's Theme qui sera réutilisé dans toutes les aventures du jeune sorcier.



De sa formation à la Juilliard School, John Williams conserve toutefois un goût profond pour la musique classique et n'y renonce jamais. En parallèle de ses compositions symphoniques pour le grand écran, il réalise, entre autres, de nombreux concertos sur demande d'orchestres majeurs tels que ceux de Chicago, de New York ou de Boston. Créateur de quatre Olympiades, il écrit également Air and Simple Gifts pour la cérémonie d'investiture de Barack Obama. Entre projets cinématographiques, prestations scéniques et commandes prestigieuses, John Williams a construit une carrière aussi équilibrée qu'intense, menée par un seul mot d'ordre : la passion et la créativité.

19 vues0 commentaire
bottom of page