Prague, splendeur de l'Europe centrale
Par Céline B. pour BU
Souvent reconnue comme l'une des plus belles villes du monde, Prague est un haut lieu de la vie touristique, apprécié, à la fois, pour sa richesse architecturale et culturelle. Cœur de l'Europe centrale, elle attire, chaque année, une foule de visiteurs curieux de découvrir son patrimoine ou des amoureux voulant simplement se perdre dans ses ruelles romantiques.
Capitale historique de la République Tchèque et du royaume de Bohême, la ville de Prague s'étend sur les rives de la Vltava et se situe à 600 kilomètres de la mer Baltique. De par son ambiance médiévale, elle représente l'occasion idéale de voyager dans le temps en contemplant son histoire et les splendeurs de ses fondations.

Une ville marquée par l'histoire
Durant le XIVème siècle, la cité voit naître les prémices de la réforme protestante tandis que l'empereur Charles IV fait d'elle la capitale de l'Empire. Sa superbe s'effrite pourtant jusqu'à la Renaissance Nationale tchèque au XIXème siècle, puis la création de la Tchécoslovaquie peu après la Première Guerre Mondiale. En 1968, le parti communiste veut instaurer un « socialisme à visage humain », le Printemps de Prague, reposant, entre autres, sur une libéralisation de la presse, de l'expression et de la circulation. Il faudra attendre 1989 et la Révolution de Velours pour que la suprématie du parti ne s'effondre et que le premier gouvernement démocratique ne soit élu l'année suivante.
Aujourd'hui, la ville reste imprégnée de son héritage passé grâce à la présence de monuments gothiques comme le pont Charles ou la cathédrale Saint-Guy. Le premier fut, durant plusieurs années, le seul pont à traverser la Vltava en reliant la Vieille Ville, la « Staré Město », et le quartier de Malá Strana. Baptisé en hommage au roi Charles IV, il est toujours un endroit prisé des badauds et des artistes qui le transforment, chaque été, en lieu de fête et de rassemblement.

Un joyau d'architecture et de culture
Sur la colline de Hradčany, la « ville aux cent clochers » sauvegarde également le Château de Prague où trônent les tours de la basilique Saint-Georges et de la cathédrale Saint-Guy. Considéré comme un chef-d’œuvre et recensé dans le Guinness des records en tant que « plus grand château ancien du monde », il est un détour indispensable sur une surface de quarante-trois hectares entre palais et jardins.
Au cœur de la Vieille-Ville, près de l'église Notre-Dame du Týn, l'hôtel de ville abrite, sur sa façade, une pièce-maîtresse datant de 1410 : la célèbre horloge astronomique. Alors qu'elle s'anime toutes les heures jusqu'à 21h, la légende raconte que l'horloger Hanuš eût les yeux crevés pour ne pas être en mesure de la reproduire ailleurs. Devant le croisement de quatre allégories, de la vanité à l'avarice en passant par la mort et la convoitise, de nombreux touristes se pressent pour la photographier et admirer son spectacle chaque jour.

Mais la ville dorée est aussi parcourue par une soif d'art contemporain et une envie de faire connaître des créateurs parfois controversés. David Černý a, ainsi, éparpillé, dans une kyrielle de rues, un parcours d’œuvres décalées, habitées par son sens du surréalisme. Dans le centre-ville, la « maison dansante » des architectes Vlado Milunić et Frank Gehry s'impose comme une demeure incontournable à découvrir. Figurant Fred Astaire, tour de pierre, et Ginger Rogers, tour de verre, elle s'attache à défendre une structure déconstructiviste dans la vivacité des styles néobaroque et néogothique propres au « poème épique d'architecture » que Rainer Maria Rilke décrivait en évoquant sa ville natale.